Dossier professionnel

En tant qu'étudiants, il nous a d'abord été imposé. En tant que future enseignante, il est pour moi un outil précieux. Il me permet de faire le point sur mon cheminement, de me définir en tant que professionnelle et de me remettre constamment en question afin d'offrir le meilleur de moi-même. Vous y trouverez donc des éléments qui m'inspirent, qui m'interrogent et qui témoignent de mes capacités. Le fait de le partager est une idée merveilleuse et je remercie ces deux étudiantes qui en ont pris l'initiative (elles se reconnaîtront ;-). Vos suggestions et commentaires sont évidemments les bienvenus!


mercredi 13 février 2008

Deux défis

La mi-session n'est même pas commencée et déjà, je pense au stage de l'an prochain! Je me rends compte qu'il y a tellement de choses que je désire savoir et consolider... Autant commencer tout de suite! Voici donc un des deux défis sur lesquels je travaillerai activement durant les prochains mois. Enfin, disons que je travaillerai davantage sur le côté théorique, puisque la pratique ne viendra que l'hiver prochain. Je vous présente donc un de mes deux défis écrits sous forme de lettre à moi-même (merci à Maria pour l'idée!).

« Ma très chère Janie,

Te voilà maintenant à l’aube de ta cinquième session universitaire. Cela fait deux ans et demi que tu te prépares afin qu’un jour, tu puisses exercer la profession pour laquelle tu te crois destinée : l’enseignement. Tu es arrivée à Montréal avec un souvenir vaporeux de l’école primaire, plus rose que noir pour ne pas dire complètement rose! Déjà au premier stage, tu t’es rendue compte qu’on ne faisait pas seulement qu’enseigner en enseignement. Au deuxième et au troisième stage, la même réflexion t’es venue : «Il y a tellement de choses auxquelles on doit penser!» Malgré certains doutes et quelques craintes qui se sont tranquillement immiscés dans ton jolie rêve, tu t’es découvert un instinct de pédagogue. Sans le savoir, tu as posé des gestes, dit certaines choses et intervenu comme il le fallait. Tu as réalisé que tu te sentais bien dans le milieu, que tu pouvais t’y mouvoir avec autant d’aisance qu’un poisson dans l’eau. Tu aimes le contact avec les enfants, tu leur fait confiance et la plupart te le rendent bien. On te dit douce et souriante.

Au fil des mois, tes conceptions de l’enseignement, de l’apprentissage et de la gestion de classe se sont transformées. Bref, tu y as beaucoup pensé! Tu sais que l’enfant peut vraiment être au cœur de ses apprentissages. D’ailleurs, ton stage en école alternative t’en a donné la preuve. Tu crois à la différenciation des apprentissages et à la pédagogie ouverte, bien que cela demande beaucoup d’investissement autant de ta part que de celle des élèves. Tu as aussi adopté la gestion de classe participative et ce, depuis le premier stage. Il ne te reste qu’à en maîtriser tous les rouages.

À la fin de ton troisième stage, tu as constaté que tu avais besoin d’instaurer un référentiel disciplinaire afin d’assurer une saine gestion de classe, chose que tu n’avais pas faite. Un peu naïvement peut-être, tu avais repris le mode de fonctionnement de ton enseignante associée. Certes, il fonctionnait très bien avec elle, mais tu n’avais pas pris en compte que cela faisait plus de dix ans qu’elle exerçait ce beau métier et qu’elle bâtissait sa relation avec ses élèves depuis quatre mois déjà. Ne t’inquiète pas! Cela n’a pas été catastrophique, loin de là. Cependant, encore quelques semaines et tu perdais un élève, un leader négatif de surcroit. C’est pourquoi je pense que de te donner la gestion de classe comme défi serait une bonne chose. Oui, tu as déjà fait tout un travail là-dessus avec Mariette, mais il faut croire que tu devais aller sur le terrain pour constater qu’il n’était pas assez adapté à tes besoins. Prends le temps de repenser à ton référentiel disciplinaire et par le fait même, à tes valeurs.

Ton prochain stage sera avec des élèves du troisième cycle. Fais tes devoirs en conséquence! Depuis le début que tu es avec les petits, c’est normal que tes façons de faire leur soient adaptées. Toutefois, tu ne pourras demander le silence de la même façon à des élèves de sixième année qu’à ceux de maternelle. Tu sais, la gestion de classe, c’est comme la gestion d’un navire. Si le capitaine manque un tant soit peu de confiance en lui, il perdra progressivement celle de ses matelots et aura beaucoup plus de difficulté à les guider à travers la tempête. À l’opposé, un capitaine en pleine possession de ses moyens et exprimant ses limites et ses exigences de façon claire, nette et précise saura à coup sûr les guider vers le prochain port. [...] »

À suivre...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Janie!
Tu pourras effacer mon message si tu trouves qu'il n'a pas rapport... Je voulais te dire que je trouve ton dossier professionel très inspirant. C'est vraiment très bien construit... Serais-tu offusquée que je copie ton idée de blogue? L'idée du dialogue avec ta maître-associée m'a vraiment ravie. C'est génial!
Et puis, tant qu'à y être, je voudrais aussi te dire que je suis bien contente d'apprendre à te connaître avant la fin du BAC, tu es une personne très agréable à côtoyer.
À Jeudi!
C'est mon tour pour le gâteau à l'érable!
Christine

Janie a dit…

Merci beaucoup Christine pour ton message =) Allez, «copie» allègrement puisque j'ai moi-même «copié»! Va voir les autres dossiers professionnels sur Blogger, chacun a son propre style. À jeudi!

ps: Moi aussi, je suis vraiment contente d'avoir pu te connaître d'avantage! J'ai hâte au gâteau ;-)

Sophie Dulude a dit…

Salut Janie,
Je veux simplement te dire que ta réflexion est tout simplement géniale! Tu écris vraiment bien et ce que tu dis est tellement inspirant! Félicitations!

Sophie